Tarawa - Kiribati le 26 novembre

Bonjour à tous,
 
Nous vous avons laissé alors que nous nous apprétions à quitter Nanuméa pour les Kiribati, île de Tarawa. La traversée s'est bien déroulée puisque nous avons pu faire une route directe à plus de 6Kt de moyenne. Le matin avant d'arriver nous avons pêché un magnifique Thazard (environ 10Kg) qui depuis agrémente nos repas.

Les formalités d'arrivée ont été sportive car douane et immigration sont sur deux îlots différents et Tarawa Radio qui gère les arrivée est tenue par une charmante dame qui parle l'anglais comme une vache espagnole. En plus notre antenne VHF est morte ce qui nous empêche d'avoir une bonne réception. Je passe sur les imbroglios et les allers-retours dans le lagon mais pour finir nous avons pu abaisser le pavillon jaune et aller à terre.

A terre juste pour aller chercher quelques bières pour changer de l'eau dessalée, et pour se coucher pour moi avec plus de 39°C de température, ayant attrappé une infection à Nanuméa due une petite blessure à la main.
Notre ami Dominique contacté par tel a eu la gentillesse de faire un diagnostic et une ordonnance à distance avec les médicaments du bord, car ici il n'y a pas grand chose. Aujourd'hui, plus de fièvre et l'infection semble enrayée. Agnès a, elle aussi, une ampoule qui refuse de se refermer depuis plusieurs jours mais là aussi les choses semblent s'améliorer.

Tarawa est magnifique vue de 3 ou 400m du rivage, mais à terre la réalité est autre : victime d'une surpopulation (plus de 60 000 habitants contre quelques milliers il y a quelques années), c'est une décharge à ciel ouvert et tout fini dans le lagon (aux déchets des humains s'ajoutent les excréments des cochons!).
Fini la baignade, nous craignons trop d'attrapper une autre infection. Ici la mortalité infantile est effrayante, et malgré cela près des 2/3 de la population a moins de 15 ans. Encore un archipel qui vit de l'aide internationale et de la vente des droits de pêche aux chinois et aux coréens sur ses 2 500 000Km² d'espace maritime. Et pour tout arranger, le point culminant étant à 2 mètres, le réchauffement climatique risque de la submerger comme c'est déjà arrivé à un des îlots du lagon.

Sur ces paroles quelque peu désabusées nous vous quittons pour quelques courses.
 
Affections aux uns et amitiés aux autres