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Le blog de Patrick et Agnès sur les océans

Mercredi 13 novembre

15 Novembre 2013 , Rédigé par la Confiance voyage

 

Confiance est au mouillage à Funafuti (Tuvalu) depuis dimanche matin après huit jours de près plus ou moins serré depuis Port Vila, mais heureusement avec un vent faible à moyen sauf sous les grains, ce qui nous a permis de tenir une moyenne d'à peu près 4 Kt.

Seuls un petit thon jaune et une belle dorade coryphène sont venus garnir notre table, mais un gros espadon a emporté notre bas de ligne (un de plus!).

 

Un soir nous avons été surpris par une forte odeur d'œuf pourri; après de vaines recherches à bord nous avons conclus avoir traversé une zone de remontée de gaz de type anhydride sulfureux (ou rique) venant de cheminées des abysses et non complétement dissous au cours de leur remontée.

 

A l'arrivée à Funafuti nous avons eu la surprise de retrouver nos amis québécois de Celsius qui, nous suivant par la balise, nous avaient attendus pour quitter les Tuvalu. Vue la température de la mer entre 30 et 31°C, Agnès et Jacqueline se mettent dans l'eau entre les 2 coques du catamaran pour une séance de placotage (autrement appelé causette chez nous) ce qui leur permet d'être à l'ombre et d'avoir une illusion de fraicheur.

 

Funafuti a été doté d'une piste pour avions lors de la 2ème guerre mondiale, et cette piste sert 2 fois par semaine pour une liaison avec les Fidji. Si je vous en parle c'est qu'elle a une particularité intéressante: elle traverse le village de part en part et ne croyez pas qu'elle le coupe en deux. Cette piste est empruntée par les véhicules, bicyclettes et motocyclettes omniprésentes ici et aussi par les chiens. Elle sert de terrain de jeu et accessoirement de piste pour les avions. Lorsqu’un avion est annoncé c'est le grand branlebas :

La voiture de police parcourt la piste en faisant signe aux uns et aux autres de dégager, puis la voiture de pompiers (offerte par le Japon) fait l'aller et retour sirène hurlante pour chasser les derniers occupants et c'est alors le grand silence, les habitants sont massés devant ce qui sert d'aérogare à quelques mètres du building du gouvernement et on attend à l'ombre car il fait 32 à 33°C. A l'approche finale de l'avion les pompiers font hurler en continu leur sirène (sans doute pour éloigner les chiens errants, la semaine dernière il en a été tué un certain nombre, les pilotes ayant menacé de boycotter Funafuti s'ils voyaient encore des chiens sur la piste), jusqu'à l'arrivée de l'appareil en bout de piste.

Le cérémonial est le même une heure après au décollage. Impressionnant!

 

Cette même piste à l'une de ses extrémités longe les parcs à cochons. De façon astucieuse ceux-ci sont situés sous les vents dominants pour les odeurs et côté océan pour ne pas polluer le lagon avec les déjections (c'est l'océan qui est pollué mais c'est moins grave pour les habitants que si c'était le lagon). Et chaque possesseur de cochon apporte ses déchets pour nourrir son cochon.

 

L'île a été dotée d'une station météo performante qui accueille volontiers les voileux pour partager avec eux les dernières infos sur le temps. Cette station comme bien d'autres de par le monde envoie tous les jours à 23h (heure GMT) un ballon sonde équipé d'enregistreurs des conditions météo rencontrées tout au long de son ascension (jusqu'à 40Kms paraît-il) et il transmet ces informations qui, juxtaposées à celles recueillies par les autres ballons, vont contribuer à établir les prévisions météo. Ce ballon est gonflé à l'hélium et prend de l'ampleur au fur et à mesure qu'il s'élève dans le ciel ce qui permet de le suivre des yeux longtemps. Hier Agnès et Jacqueline ont procédé au lancement du ballon!

 

Tuvalu, à l'exception des redevances de location du .Tv pour sites internet (tv pour Tuvalu) et de ses droits de pêche vit essentiellement de la charité internationale: de ses expatriés, de l'Australie, NZ, Japon, Taiwan et des Européens (nos amis anglais ont refilé le bébé à l'UE). Sympas, ils affichent volontiers le nom du donateur. Astucieux Australiens, ils ont une mission permanente d'observation de l'utilisation des fonds alloués. Que ne faisons-nous pas la même chose vis à vis des pays que nous aidons!

 

Il semble que grâce à nos amis canadiens nous puissions faire une halte sur un atoll paradisiaque, paraît-il, lors de notre remontée vers Tarawa (Kiribati). Normalement une fois quitté Funafuti, il est interdit de s'arrêter quelque part ailleurs dans les Tuvalu, mais il arrive qu'exceptionnellement une permission soit accordée. Celsius qui vient régulièrement ici et a de bonnes relations avec les douanes locales, nous aurait obtenu cette autorisation.

 

De toute façon, le vent devant être avec nous, nous quitterons Funafuti samedi matin, direction les Kiribati et plus précisement Tarawa (à 650 Milles), l’île principale où nous devons faire notre entrée. Cela nous interdit des haltes sur les îles que nous allons rencontrer avant. Dommage!

 

Un point sur le bateau

Tout va bien à bord avec le lot habituel de pannes généralement bégnines:

-          la batterie moteur a rendu l'âme peu après le départ de Port Vila, mais le moteur démarre très bien avec les batteries de service.

-          L'antenne VHF est sectionnée quelque part dans le mât. Il va falloir en trouver une autre sans doute aux Marshall. L'inconvénient c'est la réduction de la portée, mais elle ne nous sert qu'à l'approche des côtes.

Tout cela n'est pas bien grave.

 

Affections aux uns et amitiés aux autres

Patrick et Agnès

 

PS lors du dernier article poste par Elodie, il fallait comprendre « .tv » à l’origine des redevances payées par les compagnies de télévision

 

PPS - note d’Elodie : compte-tenu des mauvaises liaisons internet, Papa m’envoie les messages et photos à poster, avec quelques corrections de fautes de frappe au passage. J’espère cette fois-ci ne pas avoir fait trop d’erreur de retransmission.

 

 

  Photos dans le dossier 1- Tuvalu

 

 

 

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